Le Jeu de la Dame – Explication de la fin de la série Netflix

La mini-série Le Jeu de la Dame (The Queen’s Gambit) a fait un carton mondial à sa sortie sur Netflix en 2020. En sept épisodes seulement, elle a réussi à rendre les échecs sexy (oui, j’ai bien dit sexy) et à nous rendre tous accros à un jeu de société qu’on croyait réservé aux clubs poussiéreux du dimanche.

Et même si je sais que c’est une mini-série, donc une histoire bouclée, j’ai quand même eu un petit pincement au cœur en voyant les dernières minutes.
Mais alors… comment se termine cette série devenue culte en un clin d’œil ?

Le Jeu de la Dame, c’est quoi déjà ?

Le Jeu de la Dame raconte l’histoire de Beth Harmon, une orpheline prodige des échecs interprétée par Anya Taylor-Joy (magnétique, soyons honnêtes). Tout commence dans la cave d’un orphelinat, où elle découvre le jeu grâce à un vieux concierge taciturne. Très vite, Beth montre un talent hors norme : elle ne joue pas, elle voit. Les pièces se déplacent dans sa tête, le plafond devient un échiquier géant, et sa vie entière finit par tourner autour de ces soixante-quatre cases.

Mais derrière ce génie se cachent ses démons : la dépendance aux tranquillisants qu’on lui donnait enfant, la peur d’être seule, et cette recherche obsessionnelle de perfection.
De tournoi en tournoi, elle gravit les échelons du monde des échecs, un monde d’hommes, souvent condescendant, jusqu’à devenir une légende à sa manière.
Et honnêtement ? J’ai adoré suivre cette montée en puissance aussi fascinante que fragile.

© Netflix / Le Jeu de la Dame — Image utilisée à des fins illustratives.

Pourquoi la série s’arrête là ?

Parce que c’était prévu ainsi, tout simplement.
Le Jeu de la Dame est une mini-série, adaptée du roman de Walter Tevis (1983). Le livre se suffit à lui-même, et la série respecte parfaitement cette fin.
Pas de saison 2, pas de spin-off inutile (ouf). Et franchement, je trouve ça très bien.
Beth ne pouvait pas aller plus loin sans briser la magie. Son histoire, c’est un cycle : l’ascension, la chute, la reconstruction. Et la fin boucle tout avec une élégance rare.

La fin du Jeu de la Dame : Moscou, 1968

Tout mène à Moscou, là où tout se joue.
Beth est désormais au sommet de son art, invitée à affronter le grand champion russe Vassily Borgov. L’enjeu est colossal : ce n’est plus seulement une partie d’échecs, c’est une bataille d’identités, de générations et d’ego.

Et pour une fois, elle est sobre. Pas de pilules, pas d’alcool. Juste elle, son esprit, et le bruit feutré des pièces qui s’entrechoquent.
C’est déjà une victoire en soi.

La partie est intense, les visages figés, les caméras suspendues à ses moindres gestes. Quand Borgov propose une pause avant la dernière manche, Beth se retrouve seule dans sa chambre d’hôtel.
Et là, sur le plafond — comme au début — les pièces se mettent à bouger.
Sauf que cette fois, elle n’a pas besoin de drogue pour les voir. Elle contrôle enfin ce qui la contrôlait. C’est l’un des plus beaux symboles de la série.

Le lendemain, elle rejoue le match décisif. La tension est insoutenable, mais Beth reste calme, presque apaisée. Et quand Borgov finit par lui tendre la main en signe de reddition, le monde entier comprend : Beth Harmon vient de battre le champion du monde d’échecs.

© Netflix / Le Jeu de la Dame — Image utilisée à des fins illustratives.

Ce que cette fin veut vraiment dire (selon moi)

Beaucoup y voient une victoire féminine dans un univers masculin. Et c’est vrai. Mais pour moi, la vraie victoire, c’est intérieure. Beth a enfin vaincu ses démons. Elle n’a plus besoin d’être parfaite, ni d’être la meilleure, ni de se prouver quoi que ce soit. Elle joue pour elle.

Le dernier plan le montre merveilleusement : elle quitte sa voiture officielle, traverse les rues de Moscou, et tombe sur un groupe de vieux joueurs dans un parc. Ils la reconnaissent. Elle s’assoit, sourit, et dit simplement :

“Jouons ?”

Et à cet instant, j’ai su que tout était bouclé. Beth ne joue plus pour gagner. Elle joue parce qu’elle aime ça.

Une fin à la hauteur du génie de Beth

Pas de cliffhanger, pas de saison à venir. Juste une fin douce, simple, presque silencieuse.
Elle a conquis le monde, et surtout, elle s’est conquise elle-même.

J’aime cette idée qu’une série puisse se terminer sur un moment de paix plutôt que sur un feu d’artifice.
Beth ne triomphe pas dans la gloire, elle triomphe dans la sérénité. Et c’est peut-être pour ça que cette fin m’a autant marquée.

Le mot de la fin ?

Elle a gagné.
Pas seulement le match. Pas seulement le Nobel imaginaire des échecs.
Elle a gagné sa vie.

© Netflix / Le Jeu de la Dame — Image utilisée à des fins illustratives.

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The Big Bang Theory – Explication de la fin de la série culte